Depuis plusieurs mois, les courtiers en crédit immobilier alertent les pouvoirs publics sur les conséquences que fait peser l’évolution trop lente du taux d’usure sur les emprunteurs et leur profession. Problème, la situation n’évolue pas ou peu. À tel point que le dialogue s’est envenimé entre les pouvoirs publics et la profession.
« Face à l’absence de réaction du gouvernement et au refus de dialogue de la Banque de France, l’U.I.C., unique syndicat national des Intermédiaires en Opérations de Banque et en Services de Paiement (IOBSP), manifestera devant le siège de la Banque de France mardi 20 septembre 2022 », écrit le syndicat dans un communiqué.
Ses représentants évoquent de nombreuses sollicitations, des enquêtes, pétitions, reportages et témoignages montrant la gravité de la situation. Malgré cela, « les pouvoirs publics compétents refusent d’ajuster l’usure sur la remontée rapide des taux d’emprunts immobiliers », s’insurge Bérengère Dubus, secrétaire générale de l’U.I.C, qui évoque un « déni de la situation par la banque de France » et un « mépris de son gouverneur » pour la profession de courtier.
« Nous sommes bien décidés à dénoncer un immobilisme qui fait peser de lourdes conséquences sur le secteur de l’immobilier et la vie des Français en général », insiste la dirigeante.
Selon le syndicat, 45 % des dossiers de crédit immobilier portés par les particuliers sont refusés (1) de manière inique et de nombreux professionnels de l’immobilier se retrouvent en difficulté depuis plusieurs mois.
(1) Sondage Marché IOBSP inter associations sur les motifs des refus de crédits publié par la Chambre Nationale des Conseils Experts Financiers.
Source City Wire
Jérémie Gatignol
Publié le 12 septembre 2022
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